Glaucome

Le glaucome est une pathologie du nerf optique principalement due à une augmentation de la pression intraoculaire. Dans la plupart des cas, un traitement médical par collyres hypotonisants et/ou un traitement par laser permettent de contrôler la pression intraoculaire et de limiter la progression du glaucome. Dans certains cas réfractaires aux traitements, une chirurgie peut être nécessaire afin de baisser la pression intraoculaire et de limiter la progression de la maladie.

En pratique :

  • L’indication chirurgicale est posée en consultation devant la progression de votre glaucome malgré les traitements médicaux et laser mis en oeuvre.

  • Il existe plusieurs techniques chirurgicales pour faire baisser la pression intraoculaire. Le choix de la technique dépendra des particularités de votre oeil et votre maladie.

  • La date opératoire sera discutée et fixée en consultation en fonction du degré d’urgence chirurgicale, de vos obligations et des créneaux disponibles.

  • La chirurgie a lieu en ambulatoire, sous anesthésie locale (sous-ténonienne) accompagnée d’une sédation afin d’assurer votre confort lors de l’intervention.

  • L’intervention dure environ 30 à 60 minutes en fonction de la technique réalisée. Un contrôle post-opératoire rapproché et régulier est nécessaire.

  • Dans 50% des cas, un geste post-opératoire est nécessaire lors du suivi afin de maintenir un résultat chirurgical optimal (laser, lyse de fil, needling).

Descriptif

Le glaucome

Très souvent sous-diagnostiqué de par son caractère asymptomatique initial, le glaucome est une maladie du nerf optique dont le principal mécanisme est l’hypertonie oculaire. Plusieurs facteurs de risque ont été identifiés : antécédents familiaux, cornée fine, origines ethniques, etc. L’atteinte progressive du nerf optique est responsable d’une limitation du champ visuel périphérique puis centrale pouvant mener dans les cas les plus sévères à la cécité. 

Quel glaucome ?

Le terme glaucome regroupe de nombreuses entités physiopathologiques qu’il faut distinguer afin d’adapter le suivi, la thérapeutique et la prise en charge chirurgicale. Il existe des glaucomes primitifs à angle ouvert, des glaucomes secondaires (pigmentaire, exfoliatif, uvéitique, néovasculaire, etc), des glaucomes à pression normale et enfin des glaucomes par fermeture de l’angle. Le examens lors de la consultation spécialisée permettent d’identifier le mécanisme, de définir le risque de progression du glaucome ainsi que de personnaliser la prise en charge.

Quelle chirurgie ?

Nous disposons aujourd’hui de nombreuses techniques chirurgicales afin de faire baisser la pression intraoculaire. Les chirurgies filtrantes (trabéculectomie et sclérectomie profonde non perforante) sont celles les plus proposées. Des chirurgies mini-invasives (MIGS) sont possibles dans certains cas, parfois couplées à la chirurgie de cataracte. Dans les cas les plus sévères, des implants ou valves peuvent être proposés. Enfin, du laser diode peut être indiqué dans les glaucomes les plus réfractaires. Le choix de la chirurgie se fera avec vous de façon personnalisée lors du bilan préopératoire.

✺ FAQ ✺

    • Trabéculectomie : Création d’un canal pour drainer l’humeur aqueuse et réduire la pression.

    • Sclérectomie profonde non perforante (SPNP) : Une approche moins invasive, où un filtre est créé sans ouvrir complètement l’œil.

    • Implants de drainage : Insertion de dispositifs pour faciliter l’évacuation de l’humeur aqueuse (ex. : Preserflo, implant de Paul).

    • Chirurgies mini-invasives du glaucome (MIGS) : Techniques comme le stent iStent Inject ou le laser Excimer ELIOS.

  • La chirurgie est envisagée lorsque :

    • Les collyres ou les lasers ne suffisent plus à contrôler la PIO.

    • Le glaucome continue de progresser.

    • Une intolérance ou des effets secondaires des traitements médicamenteux sont présents.

  • Non, la chirurgie est indolore grâce à l’anesthésie. Après l’opération, une gêne ou une sensation d’œil sec est possible, mais elle est généralement temporaire et bien contrôlée par les traitements postopératoires.

    • Hypotonie (pression trop basse).

    • Inflammation ou Infection.

    • Cicatrisation excessive, réduisant l’efficacité de la chirurgie.

    • Vision floue temporaire.

  • Non, la chirurgie ne peut pas restaurer la vision déjà perdue à cause du glaucome. Elle vise à ralentir ou arrêter la progression de la maladie en abaissant la PIO. Plus tôt le glaucome est pris en charge, meilleures sont les chances de préserver la vision restante.

  • Les résultats de la chirurgie peuvent durer plusieurs années, mais des contrôles réguliers sont nécessaires. Chez certains patients, des traitements complémentaires (collyres, lasers ou nouvelles interventions) peuvent être nécessaires si la PIO augmente de nouveau.